mardi 30 juin 2015

Baiser aussi

Où en étions-nous?
Ah oui.

"Le jour prévu, à l'heure prévu, il était là, avec le véhicule et les bras, comme convenu...
J'ai donc constaté qu'un homme qui tient ses engagements, cela existe et il me confirmera plus tard que pour lui, c'est un principe de vie.
En fait, un homme qui tient parole,  finalement, c'est très sexy...
Il me confirmera en actes qu'effectivement, qu'il n'y a pas que ça de sexy chez lui..."

Comment les jours suivants, lui et moi, appelons-le A, qui ne nous étions vus que comme de futurs connaissances, voire des amis, nous nous sommes rapprochés, je ne sais exactement et je n'ai pas envie de le savoir, c'est un peu comme ouvrir une page internet au hasard et tomber sur une annonce.

Toujours est-il que nous avons pris un verre un soir, ensemble, dans un pub, aux boiseries et à l'atmosphère chaleureuse, et que nous avons passés la nuit ensemble, puis une autre...

Le sexe semblait simple avec lui, d'une certaine façon. Il venait en complément d'une amitié, d'un plaisir d'être ensemble. Il n'y avait ni prédateur ni dragueur en lui. Il était à l'écoute de mon corps et j'apprenais à être à l'écoute du sien.
Moi qui me croyais, forte de mes quelques expériences sexuelles, délurée, je me retrouvais comme vierge.

Je vais donner un exemple:
j'avais eu une liaison avec un de mes professeurs, appelons-le, M, une de ces relations tabou entre un mineur et un majeur, ce qui semble excitant car caché, et aussi très gratifiant pour la gamine que j'étais qu'un homme de presque 30 ans craque sur une gamine de 15. 
J'adorais le sexe avec lui, cela enflammait littéralement tout mon corps, ce qui est très fréquent lorsqu'on est au début de sa sexualité et j'étais en fait très passive. J'étais juste victime consentante.
Pourtant, il me demanda , cet homme, de le sucer. Il me colla son sexe sur la bouche, m'ouvrit celle-ci et m'intima de le sucer, manger, de l'engloutir. 
J'ai détesté.
J'avoue que maintenant j'adore la fellation. J'avoue sans fard. Maintenant, le fait de songer à manger, engloutir, lécher, sucer, me faire posséder la bouche, cela aura tendance à  me faire sérieusement de l'effet.

Mais avec M, j'ai détesté, ça m'étouffais, c'était violent, dès que je songeais à enlever ce truc de ma bouche, il me le remettait manu militari, il me violait la bouche, dans le mauvais sens du terme.
Il est vrai que certains hommes, tout occupés à leur plaisir, sont du genre à vous enfoncer leur sexe au fond de la gorge, de manière à vous empêcher de respirer, pour tout dire, ils s'en fichent.

Avec lui,A, il est évident qu'il m'a demandé si je pratiquais la fellation.
Je lui ai répondu avec franchise que oui, mais que cela ne m'avait pas plu et que cela ne m'apportait rien mais que je pouvais le lui faire, si cela lui faisait plaisir.
Il m'a regardé et j'ai vu qu'il oscillait entre l'interrogation et le rire.
En premier lieu, il ne comprenait pas qu'une femme ne pouvait pas prendre du plaisir à l'acte de sucer. Toutes les femmes qu'il avait connues, à part les frigides, y avaient pris du plaisir.
Et en lui expliquant comment avec M et d'autres cela s'était passé, car les autres n'étaient guère plus doués, il commença à comprendre. 
Personne ne m'avait appris à aimer faire une fellation car aucun homme avec qui j'avais été n'avait pris le temps de m'expliquer comment faire.

En fait,il ne fourre pas le sexe dans ma bouche, c'est lui qui fait assez confiance en sa partenaire pour lui offrir son sexe, il le met à disposition  et j'en prend possession... pour son plaisir, ce qui par rebond fait qu'une fellation est délicieuse pour lui, et surtout pour moi.
 Il y a ensuite le jeu d'appréhender ce sexe, de le parcourir avec la bouche, la langue, le palais, le caresser et d'en faire ce qu'on en a envie, de le sentir vibrer et ce plaisir se partage.
Naturellement les rôles s'échangent.
Autant, je prend plaisir à posséder ce sexe, autant je finis par prendre mon pied à me faire littéralement baiser par la bouche. Je le sens coulisser entre ma langue et mon palais et me rends compte que j'étais en train de perdre ma virginité à ce moment à cet endroit. Décidément j'avais tout à découvrir réellement.

Et ce n'est que le début...

lundi 29 juin 2015

Seulement des fantasmes...



J'ai 18 ans et des poussières, dans ma chambre  d'étudiante, il n'y a qu'un lit une place et je viens de mettre dehors un jeune homme. Lassée de tout ça, des soirées fugitives où il est tellement facile de coucher avec un homme qui ne viendra pas plus tard, on le sait. Parfois, il y a les mecs qui mentent juste pour avoir une relation alors qu'on ne leur demande pas la fidélité, on s'en fout, on papillonne.
On cherche des aventures plus piquantes, du sexe plus exigeant.

Bien sûr, il y a des films qui font filer les fantasmes, ces fantasmes l qui paraissent maintenant mignons à la femme que je suis devenue, mais qui excitent la jeune fille. Comme 9 semaines et demi, où les fantasmes bi surgissent avec la plastique de Kim Basinger, comme Sexe, Mensonges et Vidéo, même et surtout Emmanuelle...Curieusement, Pretty Woman ne m'a jamais fait voyager.
Il y a aussi les personnages de femme libre, comme Mata Hari, Madame de Pompadour, en fait, les hommes matures m'ont toujours attiré autant que leur histoire. Le personnage de la courtisane, je le voyais plus comme une manière de connaitre les hommes.

J'ai 18 ans et des poussières.
Je suis avec mon copain, nous venons de dîner ensemble, du mac do en salade ramené en sortie des cours, pour la énième fois, après le soda, il me prend dans ses bras, commence à me caresser, prend ma main, la pose sur son sexe, de son côté, pensant que je suis assez mouillée, finit de me déshabiller et me pénètre, tout concentré sur son plaisir et sa performance, persuadé que si il aime, j'aime...et je le trouve curieux, ce regard, qui vise son sexe entre mes jambes et ignore si j'ai un début d'orgasme.

La férue d'histoire ne peut accepter que ce soit ça, qui ait fait construire et s’effondrer des empires, de Cléopâtre à la Montespan, de la Marquise de Corneille, de l'Hélène de Troyes ou de Ronsard...
Chez les hommes, où étaient les Casanova, les Sade etc...
Je ne demandais pas un chef d'orchestre mais au moins un bon musicien qui aurait eu  un peu de respect pour l'instrument qui était entre ses mains, au moins me faire vibrer...Je ne me prétendais pas un Stradivarius mais tout de même...

Il a pris ses affaires et il est parti, c'est facile de montrer la sortie finalement. Le lit une place est devenu vaste.

Je décidais donc de prendre ma vie sexuelle en main, ce que je trouvais énorme comme décision, mais qui était en fait un bien grand mot et décidait de dire aux hommes ce que j'attendais d'eux.
Avec le recul , je crois que je suis rentrée un peu vite dans le vif du sujet.

J'aimais beaucoup aller dans des clubs privés gays, j'en connaissais certains, j'avais constaté que mes amis avaient l'esprit bien plus ouverts,  envers les bi en particulier, car on pouvait discuter avec des hommes sans tomber dans la drague lourde et choisir ouvertement un amant d'un soir.
J'y rencontre un soir un steward, un jeune homme qui a voyagé donc je le pensais ouvert d'esprit.
J'accepte ses avances et je le traîne chez lui, on voyait l'aéroport de ses fenêtres, je croyais donc que c'était de bonne augure...
Il avait des peignoirs pour la douche, et il m'a pris l'envie d'enlever les ceintures afin de jouer avec, attacher, s'attacher , l'un ou l'autre, voir si c'était plus piquant de faire l'amour en étant entravés.
Je lui ai donc fait cette proposition. Mal m'en a pris. En guise de montée au septième ciel, j'ai eu un regard horrifié, comme si j'était une dingue,qu'il convenait d'entraver pour autre chose, je l'avais sévèrement choqué et déstabilisé, ce brave garçon...je vous laisse imaginer que le baptême de l'air fut court.
Non seulement il était coincé mais en plus doublé d'un goujat, vu que l'histoire fit le tour de ses copains qui pour certains le trouvèrent bizarre et pour le moins abruti.

Le mythe de l'amant imaginatif et aventurier prit une certain coup dans l'aile et l'espoir de  vivre mes fantasmes s'éloigna un peu plus.
Je vivais donc des aventures au jour le jour sans vraiment calculer mes envies, explorer mes fantasmes sauf dans mes rêves érotiques...

Un jour alors que je changeais d'appartement, cherchant des bras pour m'aider, je croisais une connaissance à qui je demande de l'aide. Il me répond qu'un de ses amis qui a la possibilité d'avoir un fourgon pourrait surement m'aider et qu'il  avait rendez-vous avec lui le soir même, me disant d'être là aussi.
Comme convenu le soir, je me rends à la terrasse de ce café, lieu du rendez-vous et effectivement son ami était là.

Il rentrait de vacances, de la région des grands vins bordelais et du naturisme, mais cela, je l'apprend plus tard. Grand, mince, la trentaine, très calme et sympathique, ce n'est pas son apparence très agréable et sexy qui m'attire chez lui, c'est son esprit, ce qu'il dégage, son charme. Je me rends compte bien plus tard qu'il fait partie des  hommes beaux, un détail en somme. Lui menait d'ailleurs des relations avec plusieurs femmes en même temps et au grand jour. Elles se connaissaient toutes et étaient toutes au courant.
Plutôt rare comme comportement.
Il pensait qu'une femme a le droit de savoir et qu'on n'a pas à la protéger, ou la promener et qu'elle doit choisir en toute connaissance de cause. C'était son fonctionnement et ça marchait plutôt bien pour lui. Aucune femme ne l'avait quittée, bien au contraire.
Mais on était loin de tout ça, ce soir-là.

Ce soir-là, nous nous mettons d'accord pour déménager, l'heure et la date, et il s'engage à venir avec un fourgon et des bras...
Au vu de certaines expériences, je ne l'ai cru qu'à moitié, en me disant, on verra bien.
Le jour prévu, à l'heure prévu, il était là, avec le véhicule et les bras, comme convenu...
J'ai donc constaté qu'un homme qui tient ses engagements, cela existe et il me confirmera plus tard que pour lui, c'est un principe de vie.
En fait, un homme qui tient parole,  finalement, c'est très sexy...
Il me confirmera en actes qu'effectivement, qu'il n'y a pas que ça de sexy chez lui...

A très bientôt pour la suite...